Être Femme à Carthagène des Indes

Aujourd’hui c’est la journée internationale de la femme. Moi, je me trouve au milieu d’un matin tranquille à Carthagène des Indes en me préparant pour continuer avec ma vie, après un sommeil profond. Ma mère m’attend à la cuisine pour partager le petit déjeuner. J’étais contente de savoir que j’allais avoir une autre conversation magique avec elle. J’ai senti l’évolution de mon âme dès qu’on a commencé à faire cet exercice de partage quotidien. J’ai trouvé un soutien dans sa voix de femme, de fille, d’étudiante, d’employée, de mère et d’amie. En m’approchant vers le comptoir en face duquel elle était assise, j’écoute la voix d’un homme conférencier en sortant du téléphone portable de ma maman. Il affirme que les femmes doivent être bien traites parce qu’elles ont des sentiments, et il donne des chiffres pour constater quel est le pourcentage de ces derniers dans leurs cerveaux. (Là, Stupéfaite!)

Vu qu’il parlait de la violence faite aux femmes son argument m’a paru extrêmement fragile et impertinent. D’une part, il rend les femmes dans la catégorie des individus nettement sentimentales, et la positionne dans un état de bombe de fragilité sur le point d’explosion. D’autre part, il se concentre sur les conséquences de la violence et pas sur l’acte en lui-même. De quelque façon, il le soutient et le justifie. On pourrait dire que si la femme n’est pas fragile alors on pourra attenter contre elle. Les femmes ne sont pas des corps sentimentaux, elles sont des êtres humains et c’est la seule raison pour laquelle elle a le droit au respect.

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Vers 9heures du matin je sors de chez moi, et mon voisin me félicite avec un sourire. Cela est bizarre car il ne sourit jamais si tôt. Moi, je souris et je dis merci. Puis, je prends un bus du Paraguay et je m’assis au fond, dans les dernières chaises. Une voix masculine sort de la radio du conducteur en absorbant tout l’ambient : « Je vous souhaite (aux femmes) que Dieux vous protège de toute sorte de violence de la part de nous, les hommes » ; « Il faut rejeter toute sorte de violence contre la femme aujourd’hui »

Puis, il reçoit un appel d’une femme qui parlais de ses sentiments envers la célébration de la journée, elle a dit : « La femme est un être merveilleuse que Dieux a donné aux hommes » Ensuite, plait par ces mots, l’homme lui fait choisir entre trois groups de cadeaux, tous incluaient des fleurs, des pâtisseries, des CDs du vallenato, des œufs, des ustensiles pour la cuisine. Au moment où l’appelle finisse, il met la chanson : Mujeres de Ricardo Arjona…

Moi, j’étais au bord d’un précipice, mon cerveau et mon cœur voulaient exploser. Mon stylo et mon journal étaient en rogne.

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