Je croyais que son pouvoir était dans ses mots. Chaque fois qu’elle parlait ma tête restait en silence, et mes oreilles grandes ouvertes, pour permettre à chacun des sons créés par sa gorge et sa langue l’entrée aux espaces plus profonds de ma mémoire. Je le faisais inconsciemment consciente.
J’ai passé presque une année sans l’écouter. Ses mots sautent comme une voix sage qui me guide jusqu’aux espaces les moins connus de la forêt humaine.
Je croyais que son pouvoir était dans ses mots. Mais l’autre jour nos yeux se sont croisés trois secondes et son regard m’a touchée l’âme, aussi fort que sa presence physique.